J’ai grandi à Saint Josse. C’est une commune où il y a beaucoup de mélange de cultures. Pour moi, c’était idéal. Je pouvais être au contact avec des gens qui étaient différents de moi, qui avaient une autre façon de voir les choses. Mais ce que j’aime le plus, c’est les touristes. J’aime parler avec eux, les aider. J’aime les gens en fait.
A l’école, j’étais bon en français, en géographie, j’étais à l’aise dans ce cours. J’étais curieux. Et assez rapidement, je me suis dit que je voulais faire du journalisme. J’étais scotché à la télé et j’étais attiré dès que je voyais une caméra ou du matériel audio-vidéo. Finalement, le journalisme réunissait ce que j’aimais le plus : le besoin de contact avec le gens, de parler aux autres pour les autres, l’utilisation de la langue française et l’utilisation de la caméra ou du micro.
Je me disais qu’après mes humanités, je ferais un bac en journalisme mais ça ne s’est pas passé comme prévu … Je suis monté au 5ème étage de l’école secondaire et puis l’ascenseur s’est bloqué. J’ai continué à essayer, je suis passé en technique, j’ai changé d’option mais je n’ai pas achevé ma sixième. C’était catastrophique, même moi, je ne me reconnaissais pas. Heureusement, mes parents m’ont beaucoup aidé. Un peu de voyage en France chez mes grands-parents m’a aussi bien aidé.
Et, en 2015, je suis rentré dans le collectif « Coup2Pouce » par le biais de la plateforme du service citoyen. C’est là où j’ai appris le journalisme. On apprenait sur le tas, on était des journalistes en herbe.
Ce qui me fait rêver, c’est de travailler pour un radio. C’est un univers particulier. Tu t’imprègnes et tu t’attaches à une voix, un slogan qui est répété durant des années. J’adorerais avoir ma propre radio ou faire une voix off. J’aime bien jouer avec ma voix. Et j’aime bien m’entendre, ce qui n’est pas évident. Il y a beaucoup de gens qui n’aime pas s’écouter. Moi, je kiffe ça. La voix grave de Buzz l’éclair, par exemple, j’adore. Et d’ailleurs, la voix de ce monsieur, c’est la voix d’NRJ ! Mon père, dans la voiture, il l’imitait toujours «NRJ - Hit Music Only ». Pour y arriver, je vais commencer une formation d’animateur radio et j’ai déjà décroché un stage chez Vibration. J’anime déjà des émissions chez Radio Panik. ART2WORK m’a beaucoup aidé à faire le tri et mettre des priorités.
Aujourd’hui, le sens de ma vie c’est trouver un boulot et être casé « radiophoniquement ». Je me lève et je me bats tous les jours pour ça. En fait, on est tous des boxeurs. Et moi, je me bats pour être heureux. Si je fais de la radio, je nage dans le bonheur.